Eau vive 


         Le site bucolique de la source de la Doue à Abbévillers offre un espace apprécié de détente, blotti dans cette petite reculée du bout du monde. L'eau vive qui s'écoule depuis le plateau Suisse d'Ajoie surgit d'une petite grotte et plonge en cascade sur un chaos rocheux recouvert de mousse au cœur d'un écrin forestier.

         Le chant de l'eau accompagne le promeneur dans cette ambiance aquatique. La source trouve son chemin dans le dédale de rochers offrant au regard des moments de plénitude qui incitent à l’expression artistique.

        Plongé dans l'ombre durant la moitié de la journée, la cascade profite de reflets animés par la lumière qui s'impose progressivement tout en conservant une ambiance de fraîcheur naturelle.

        Un cadre au fil de l'eau animé au jour le jour par les pluies qui rythment cette source de vie.


Dominique Delfino

     Les Hérons cendrés préparent la saison de reproduction


         La héronnière établie sur l’îlot de l'étang du ski nautique de Dambenois connaît depuis quelques semaines un nouveau regain d'activité lié à la période de reproduction qui se prépare.

         Le Héron cendré, échassier sédentaire, est le premier à reprendre possession des lieux en s'installant sur les nids construits durant les années précédentes. Les couples sont facilement identifiables à travers les branches, l'absence de feuillage favorisant l'observation.

          Un va-et-vient permanent des oiseaux permet de suivre le travail de consolidation des nids rechargés par les hérons à l'aide de branches collectées dans les environs immédiats.

 Une activité qui sera renforcée prochainement par l'arrivée des autres échassiers migrateurs, Aigrettes garzettes, Hérons garde-boeufs, Bihoreau gris qui se sont installés ces dernières années au sein de ce site. 

           Une héronnière qui revêt un caractère exceptionnel au niveau régional offrant un spectacle quotidien, visuel et sonore, animée entre autres par le vol majestueux du Héron cendré.

 
                         Dominique Delfino 

                          Escadrille de Cygnes tuberculés


            Originaire d’Asie et du nord-est de l’Europe, le Cygne tuberculé a été introduit dès le Moyen-Âgeen Europe centrale (notamment en Allemagne, en Suisse et en Autriche), à des fins ornementales dans les demeures seigneuriales.
            Au XVIIe siècle, sous Louis XIV, de nombreux cygnes sont importés pour ''décorer'' rivières et étangs pour le plaisir des yeux de la cour mais figurent également comme mets de choix au menu de grandes occasions.
 Le Cygne tuberculé s’est installé en Franche-Comté après son introduction en Suisse et fait aujourd’hui partie intégrante du paysage.
           Il impressionne par la puissance de son vol et le bruit de ses ailes battant l’air avec une envergure de plus de deux mètres. C’est l’un des oiseaux les plus lourds (environ 12 kg) capable de voler y compris à haute altitude jusqu’à une vitesse de 65 km/heure en se déplaçant généralement dans un rayon de 25 km.
 Espèce sédentaire dont les effectifs peuvent cependant varier durant l’hiver, les cygnes tuberculésse regroupant dans des secteurs dotés de larges étendues d’eau libre.
           Une escadrille que l’on peut régulièrement observer lorsque les oiseaux évoluent entre les basses vallées de l'Allan et de la Savoureuse.
                                   Dominique Delfino

                           Le renard roux allié de l'agriculture


         La découverte d'une nichée de renardeaux restera toujours un moment d'intense émotion.

La mise bas aux beaux jours (gestation d'environ cinquante jours) s'effectue à l'abri d'un terrier, alors que le reste de l'année, le renard vit presque exclusivement au grand air. 

          Les petits sont d'abord nourris par le lait de leur mère, puis petit à petit par des proies chassées par les parents, notamment de très nombreux campagnols. 

Ils commencent à sortir du terrier au bout de quatre semaines, sont sevrés à neuf semaines, et après avoir passé l'été avec leurs parents, ils se dispersent à l'automne.  

           Le renard est un animal territorial, le mâle comme la femelle marquent leur territoire. En plus de l'odeur qu'il laisse par le biais de ses glandes anales, très actives en période de reproduction, il utilise son urine, et s'en imprègne en se roulant dedans pour marquer par la suite divers objets.

         Le renard roux est souvent considéré comme un animal nocturne. En réalité il s'agit surtout d'un animal méfiant qui préfère la tranquillité et la quiétude de la nuit pour sortir 

 Le renard est un prédateur carnivore opportuniste. Il peut consommer plus de 6 000 rongeurs, toutes espèces confondues, par an. 

             C'est un allié indispensable pour l'agriculture. Son statut d'espèce nuisible est aujourd'hui largement remis en cause afin de reconsidérer ce mammifère comme un prédateur indispensable de la chaîne alimentaire et à l'équilibre de la biodiversité.

                               Dominique Delfino

                 Le temps des fleurs

        La floraison bat son plein en cette période de l'été que ce soit dans les jardins ou les espaces naturels sauvages.
La marguerite est l'une des fleurs les plus courantes à l'état sauvage. Au printemps, en été et même à l’automne, elle fait le bonheur des abeilles et des papillons. 
          Cette fleur est connue de tous depuis notre enfance, elle fait partie des jeux champêtres, son nombre de pétales varie… on l’effeuille en chantonnant «je t’aime, un peu, beaucoup…» 
Vivace, rustique et facile d’entretien, elle peut s’adapter à une culture en pleine terre ou en potée. Outre son aspect esthétique et la note champêtre qu’elle apporte, cette plante présente également de nombreuses vertus médicinales.
         On la dit calmante comme la Camomille avec des effets moins prononcés mais elle est aussi moins amère ce qui la rends bien plus agréable. Le goût de la Marguerite n’est pas très puissant mais doux et agréable, sa légère amertume ne se remarque pas avec le goût sucré de la confiture. 
          Mais c'est avant tout l'image des marguerites se balançant au vent qui exprime cette note de poésie dans le cadre champêtre que l'on retiendra.

          Dominique Delfino 

                                   La blanche hermine


             L’hermine est un petit mammifère connu pour sa capacité à changer de couleur selon la saison. Blanche en hiver, elle présente un pelage brun en été sur le dessus du corps. Le bout de sa queue est orné d'un pinceau noir quelle que soit la saison. Elle a été très longtemps chassée pour sa fourrure.

L'hermine affectionne les éboulis et les tas de pierres dans des milieux ouverts variés tels que les prairies. C'est la terreur des campagnols qu'elle chasse avec une agilité extraordinaire.

          La banalisation des biotopes, des paysages, le trafic routier, la monoculture ou encore la lutte chimique contre les rongeurs constituent une menace à son habitat naturel, nuisant à son alimentation et à sa reproduction. 

           Afin de la protéger, il est nécessaire de maintenir et de restaurer les haies, murets, pierriers, tas de bois permettant à l’hermine de vivre et de se reproduire. 

          Une réflexion souhaitable à engager dans le cadre des aménagements en cours sur le plateau de Brognard afin de perpétuer l'observation de ces jours derniers.


                    Dominique Delfino 


                                Féerie crépusculaire


           Très belle fin de journée en lumière sur les '' Hauts de Dambenois ''.

Le ciel se pare d'une couverture nuageuse graphique laissant apparaître un horizon bien dégagé sur lequel le soleil plonge progressivement. 

           Toutes les conditions semblent réunies pour que les éléments entrent en harmonie comme seule la nature sait le faire.

 Je retrouve mes repères sur cet espace du plateau de Brognard où subsistent encore quelques haies et arbres fruitiers sauvages. Le ''géant '', fidèle au rendez-vous veille sur le temps qui passe.

             Plongé dans la lumière chaude du soleil couchant, le vieil arbre fixe le cap de cette soirée dans une ambiance sublimée par un contraste exceptionnel durant de longues minutes.


              Dominique Delfino

                                        Palette d'automne


           L'automne et ses ocres chatoyants nous invite à la balade. Le regard se prend au jeu de la découverte au gré du sentier forestier qui guide l'inspiration en sollicitant nos sens. Le panorama s'étend du sommet des arbres aux branches basses qui tirent leur révérence aux racines moussues qui couvrent le sol.

           C'est là que se cachent des trésors que seul un regard concentré permettra de contempler dans ses moindres détails.

 Ces champignons de bois illuminent le décor telle une guirlande d'automne dont seule la nature a le secret de la composition. 

        Graphisme, matière, couleurs, détails, contrastes s'unissent pour attirer l'attention et se dévoiler le temps d'une pose éphémère, carte blanche à votre imagination.

          
                   Dominique Delfino

                               La crête aux chamois


            C'est à l'occasion d'une petite randonnée familiale de fin de journée improvisée entre deux averses sur les hauteurs de Mathay que ce tableau de la nature s'offre à nous.

 Sur cette ligne de crêtes où il m'arrive de faire de belles observations, le graphisme de ce groupe de chamois s'affiche sur un horizon de forêt d'où s'échappe la brume consécutive aux fortes précipitations qui viennent de s'abattre.

            Malgré la distance de fuite importante qui nous sépare des animaux, les chamois nous ont repérés et marquent un temps d'inquiétude tout en nous observant longuement.

 J'ai le temps de préparer mes cadrages et d'assurer une série de prises de vues avant que les mammifères, très agiles dans les pierriers, se réfugient à couvert dans la végétation en contrebas.

            Des chamois qui manifestent déjà quelques comportements liés au rut qui démarre et va se poursuivre jusqu'en fin d'année.

 Une jolie harde composée principalement de femelles et de leurs jeunes qui rappelle ces ambiances de moyenne montagne, mais dans ce cas précis nous sommes toujours bien au Pays de Montbéliard.

                           Dominique Delfino


                                                                                  Les cerisiers en fleur pour se ressourcer

             C'est un cliché incontournable que la nature révèle à cette saison avec la floraison des cerisiers. 

Chaque année les fruitiers se parent de milliers de fleurs offrant un spectacle des plus bucoliques en campagne comme en milieu urbain, les premières éclosions pouvant avoir lieu entre fin mars et début avril.

             L'abondante floraison blanche redoute les gelées tardives vers -2°C pouvant entraîner la perte des fruits.

 Parcourir les chemins de campagne à la découverte des cerisiers en fleur offre assurément une balade romantique. Chaque arbre semble vous interpeller pour vous proposer un tableau de beauté éphémère. 

              Les fleurs de cerisiers symbolisent la vie et la naissance, mais aussi la réussite. Synonyme de renouveau, d’évolution, la floraison fait également office de porte-bonheur dans de nombreux pays.

             Si la floraison des cerisiers enchante l’œil et le cœur, elle ravit avant tout notre sens esthétique et nous transporte instantanément dans la joie et la fébrilité du printemps.

Une floraison qui ne dure à peine plus d'une semaine mais qui permettra de se ressourcer dans la lumière passagère qu'elle renvoie.


                  Dominique Delfino


    Sauvage Baie de Somme


         L'image de la Baie de Somme passe par cette inévitable carte postale des moutons broutant l'herbe des prés salés. 
44 baies réparties dans 27 pays composent le Club prestigieux des plus belles du monde, la Baie de Somme comptant parmi elles depuis son classement en 1998.
       C’est une immensité d’eau et de sable, modelée par des lumières incroyables, où le ciel, la terre et la mer ne font généralement plus qu’un à marée basse.
Le site est extrêmement précieux pour des millions d’oiseaux qui viennent y séjourner et pour la protection de la plus importante population de phoques sur le littoral français. 
        Les Prés-salés ou « Mollières » sont les parties hautes de la baie couverte par la mer lors des grandes marées et constituées de flores caractéristiques de ces milieux. 
Dans cette zone naturelle protégée, la gestion du pâturage de façon extensive est rigoureuse afin de respecter les équilibres naturels. 
         Prés salés de la baie de Somme est une appellation d'origine, protégée par une AOP obtenue grâce à cette conduite pastorale.

             Dominique Delfino

                            Le Doubs à l'heure automnale 


            La chaleur qui s’est imposée depuis de longs mois associée à la sécheresse qui joue les prolongations en ce début d’automne, perturbent forcément la végétation.

 Fin août, elle a provoqué chez les arbres une réaction curieuse comme si l'automne était déjà là, les feuilles se mettant à tomber. 

           Les journées de fortes chaleurs sont derrière nous et les couleurs chaudes commencent à s'inviter en forêt avec un temps d'avance. Certains randonneurs profitent du paysage, quand d'autres s'inquiètent de la situation.

 En perdant leurs feuilles, la plupart des plantes ne font qu'anticiper le ralentissement de la végétation qui a lieu normalement à cette époque de l'année.

          Le décor est planté en amont de Saint-Hippolyte dans cette profonde vallée du Doubs. 

Chaque virage, chaque méandre laisse apparaître des touches de couleurs qui rythment la balade.

           La lumière se projette au cœur de la rivière illuminant les toiles de feuillage dans une douceur et une ambiance reposante animée par la course du soleil.


                  Dominique Delfino

                                                                                                 La Fauvette grisette

                 Les milieux ouverts de nature sauvage, souvent qualifiés de friches, constituent des réservoirs de vie de première importance. 

La ronce commune n’est rien d’autre qu’un mûrier sauvage. On les aime plutôt loin de chez nous pour ramasser les mûres et en faire de délicieuses confitures. 

Elles abritent de nombreuses espèces d'oiseaux protégées dont 

la Fauvette grisette. Elle construit un nid structuré en trois couches constituées de végétal, de soie d'araignée et de poils. Il se trouve à basse hauteur, dans un endroit ouvert, permettant une fuite rapide si besoin. 

Ce couple de Fauvettes nourrit ses quatre poussins venant de quitter le nid. Ils seront accompagnés par les parents durant une quinzaine de jours avant de devenir indépendants. 

Les oiseaux quitteront les terres de Brognard dès la fin août, en migration pour l'Afrique subsaharienne. 
                                             Dominique Delfino

                       La chasse de l’Épervier d'Europe.


           La concentration d'oiseaux autour des mangeoires ne laisse pas indifférent certain prédateurs. Parmi les rapaces, l’Épervier d'Europe figure aux premières loges. La situation est trop tentante pour capturer une proie dans des conditions de chasse optimisées.

           Sa présence se fait souvent remarquer par une alerte générale des oiseaux qui désertent subitement le point de nourrissage avant de revenir progressivement, oubliant notre Épervier dissimulé à l’affût.

            Ce fut le cas dernièrement alors que je passe quelques heures en prise de vues dans le jardin. Soudainement un oiseau plonge au sol non loin de moi. L’épervier a frappé, tenant dans ses serres un Gros-bec photographié quelques instants plus tôt !

          A peine le temps de réaliser quelques clichés, le chasseur quitte les lieux pour savourer sa proie en toute tranquillité sachant que le garde-manger est loin d'être épuisé. 

          Ainsi vit la nature.....

          Dominique Delfino 

                  Les Cigognes blanches animent la campagne


          Les environs de la vallée de la Bourbeuse entre Bourogne et Autrechêne, sont le théâtre de très jolies scènes de campagnes animées par de conséquentes bandes vagabondes de Cigognes blanches.

 Les surfaces agricoles dont les balles de paille viennent d'être confectionnées offrent aux échassiers des terrains de chasse laissant à découvert de nombreux insectes et autres proies.

             Le spectacle est magnifique d'autant plus qu'il y a presque une Cigogne par balle, certaines profitant de ces perchoirs pour savourer au repos la lumière chaude du soleil couchant.

 Cette population locale de Cigognes résulte du nombre conséquent de couples nicheurs dans les villages environnants, le nombre d'oiseaux augmentant régulièrement chaque année.

            La migration ne saurait tarder, il faut s'attendre cette année encore à de beaux passages plus ou moins importants qui ne manqueront pas de nous faire lever les yeux au ciel.

            Attendons-nous également à une pénurie de place dans les crèches locales, les Cigognes porteuses de bébés ayant certainement bien assuré leur devoir à nouveau cette année ...


                     Dominique Delfino

                  Cadre hivernal pour les chevreuils


         L'épisode météo neigeux que nous venons de connaître a permis de profiter de très jolies ambiances paysagères au cours de randonnées dans la campagne environnante. 

 C'est l'occasion de redécouvrir ces paysages que les saisons transforment avec le temps, les couleurs et le graphisme contrastant au sein de ces espaces.

          De belles rencontres animent également la balade. Ces chevreuils surpris par ma présence marquent un temps d'arrêt avant de reprendre confiance. Ils profitent d'un roncier proche abrité du gel qui leur offre une ressource alimentaire bien appréciée durant la période hivernale. 

           En l'hiver, lorsqu'il évolue en milieu ouvert, le chevreuil vit en groupe plus ou moins important mais il demeure malgré tout un animal craintif. 

                  Un instant de complicité qui permettra d'immortaliser ces regards à travers la trouée végétale dont se jouent les chevrettes. 

 Un cadre hivernal sur le plateau de Brognard pour un instant nature privilégié.


           Dominique Delfino

                                   Le rut du chamois


         Fin octobre, l’automne est bien installé sur notre région, les jours se font courts, c’est l’heure pour les chamois d’entamer une période cruciale pour l’espèce. Le rut peut débuter et durera jusqu’au mois de décembre.

         Le chamois est communément observé en montagne mais pas exclusivement. Depuis de nombreuses années il s'installe à basse altitude si toutefois il y trouve du relief, des escarpements rocheux et des massifs boisés. 

On l'observe de manière régulière au Pays de Montbéliard, les carrières offrant également un biotope particulièrement bien adapté. 

         J'ai réalisé récemment une belle rencontre avec un individu solitaire présent depuis plusieurs semaines près du port d'Etupes. 

D'un tempérament confiant, le chamois n'hésite pas à s’aventurer sur la piste cyclable qui longe la rivière, aux heures calmes de la journée.


                            Rencontre au fil de l'eau


         A l’affût dès le lever du jour sur une rive de l'Allan, je patiente, espérant surprendre quelques limicoles de passage en migration notamment la Bécassine des marais.

 Le niveau d'eau particulièrement bas à cette saison de l'année permet de découvrir une gravière attractive, cependant très peu d'activité jusque-là.

       Un bruissement dans les roseaux qui entourent mon affût me surprend quand soudain, à quelques mètres de moi, surgissent deux chevreuils. Tranquillement, une chevrette et un brocard s'engagent droit devant moi afin de traverser le plan d'eau sans détecter ma présence.

        Le soleil s'est levé, les rayons chauds du soleil baignant le paysage d'une superbe lumière matinale dans laquelle évoluent les animaux.

 L'un après l'autre j'accompagne les animaux à travers mon cadrage pour saisir cet instant magique jusqu'à ce que les chevreuils gagnent à la nage la berge opposée.

        Tout va finalement très vite, mais un rapide coup d’œil sur les clichés me fait revivre cette scène et découvrir des images imprégnées de l'ambiance ressentie.

            Dominique Delfino

                        Brume vaporeuse automnale


            C'est la douce tendance de l'automne qui donne ce sentiment de bien-être en parcourant les sentiers de randonnée par monts et par vaux.

           Ambiance féerique en cette fin de journée au vallon du hameau de Lucelans (Mathay). 

Une précipitation orageuse suivie d'une jolie projection de jeux de lumière transforment le paysage au gré des transparents voiles cotonneux qui semblent flotter sur la forêt.

            La brume vaporeuse berce la promenade et nous guide dans un univers mystérieux et mystique d'où s'échappe une énergie qui nous gagne lentement.

             Seul le cri du Pic noir qui retrouve sa loge pour la nuit résonne encore pour marquer son vaste territoire.

          Déjà, le soleil est passé derrière la colline, laissant tomber rapidement le rideau de la nuit sur ce vallon désormais plongé dans la vie nocturne qui s'active.


             Dominique Delfino


                             Sur la route de Brognard


        Les épisodes orageux de ces derniers jours se sont accompagnés d'ambiances paysagères particulières et spectaculaires.

         Les ciels de fin de journées chargés de masses nuageuses denses jouant avec le soleil, plongent la campagne dans un cadre d'une profondeur hors du commun.

          La fuite des nuages, dominant les hautes herbes des prairies ensoleillées, se marie sur l'horizon dans un contraste saisissant.

           La petite route de Brognard me guide dans ce décor, le village et le plateau semblant pris dans la tourmente de la cellule orageuse qui tourne sans fin.

          Un régal pour le photographe mais également pour les promeneurs sensibles à ces alternances d'ombres et de lumières.


                    Dominique Delfino


                            Bécassine des marais en mode alerte

         La migration d'automne s'accompagne du retour de la Bécassine des marais, l’Espace Naturel de l'Allan à Brognard favorisant depuis sa création la présence de ces limicoles.

          Les oiseaux, de passage depuis quelques semaines, profitent des vasières découvertes par les basses eaux de l'Allan à cette période de l'année 
          La Bécassine des marais demeure un oiseau aux mœurs plutôt méconnues. Son habitat très spécifique et son incroyable discrétion ne facilitent pas son étude. 
L’espèce pâture entre les herbes ou en bord d’étendues d’eau à la recherche de nourriture, son long bec lui servant à aspirer ses proies. 
            Au moindre mouvement suspect, la bécassine se tapit dans l’herbe. Immobile, mimétique et cachée il n’est pas simple de la remarquer. elle s’envolera au dernier instant face au vent et en poussant un''kètch ''.
            En cas de danger, elle s'aplatit immédiatement sur le sol déployant parfois sa queue en éventail un bref instant prête à décoller, offrant ainsi une attitude particulière qu'il n'est pas facile de saisir pour le photographe.

                              Dominique Delfino 

                              Le géant du plateau 


                Le vieil arbre se dresse encore vers le ciel résistant inlassablement au temps qui passe. 

Le graphisme de sa silhouette se dessine au sein d'un vieux verger du plateau de Brognard dont il semble être le doyen. 

                 Il s'impose sur l'horizon, façonné par le vent depuis des décennies avec un air de géant qui courbe le dos. Le tronc entièrement creux semble le fragiliser, mais l'écorce se comporte comme une armure lui permettant de résister aux intempéries et de fleurir encore à chaque printemps. 

              Le soleil couchant le met en scène dans un cadre particulier, le vieux fruitier semblant se déplacer lentement avec assurance.

 Il rayonne dans cette ambiance de lumière chaude de fin de journée qui concentre le regard comme pour renforcer son identité dans l'univers du jour et de la nuit.


                  Dominique Delfino

                                    L'Allan à ''marée basse''


      En cette période de sécheresse les rivières de notre région présentent un débit d'eau extrêmement faible, particulièrement inquiétant à cette période de l'été. 

Le lit mineur des cours d'eau naturels encore à peu près libre et sauvage affiche un niveau d'étiage spectaculaire.

      C'est le cas de la basse vallée de l'Allan à Allenjoie classée en Espace Naturel Sensible, véritable joyaux de nature au Pays de Montbéliard.

        Durant ces dernières années, le travail d'érosion des crues a modifié le cours principal de la rivière en dessinant un méandre pour finalement conquérir un nouveau bras parallèle. 

C'est la dynamique d'une rivière vivante que l'on peut admirer et comprendre depuis le petit belvédère installé sur la coulée verte qui domine cet espace.

        Ce mariage de gravières, de berges, de racines, de vieux saules est en harmonie parfaite et ne laisse pas indifférent, les promeneurs et cyclistes de passage à Allenjoie. 

       Un milieu à découvrir avec le respect qui s'impose avant le retour de la pluie tant attendu. Le bruit de l'eau vive animera alors à nouveau la rivière.


       Dominique Delfino

                   Sternes pierregarin territoriales 


           Appelée également Hirondelle de mer, la Sterne pierregarin est un oiseau de mer du littoral que l'on retrouve parfois à l'intérieur des terres, sur les plans d'eau, notamment des lacs.

           Elle affectionne les eaux poissonneuses et les zones de perchoirs pour observer la surface de l'eau qu'elle survole à grande vitesse, en émettant des cris bruyants. Elle plonge en piqué de manière spectaculaire pour capturer de petits poissons.

            Ce couple présent depuis quelques jours sur les vallées de l'Allan et de la Savoureuse offre un spectacle permanent qui s’accompagne ce jour là de la présence d'un Héron cendré. L'échassier, attiré par les oiseaux perchés sur une racine immergée, sera très vite intimidé par une chasse aérienne en règle qui obligera notre héron, courageux mais pas téméraire, à ''prendre les ailes à son cou''.


             Dominique Delfino

              L'Allan à ''marée basse''


En cette période de sécheresse les rivières de notre région présentent un débit d'eau extrêmement faible, particulièrement inquiétant à cette période de l'été. 

Le lit mineur des cours d'eau naturels encore à peu près libre et sauvage affiche un niveau d'étiage spectaculaire.

C'est le cas de la basse vallée de l'Allan à Allenjoie classée en Espace Naturel Sensible, véritable joyaux de nature au Pays de Montbéliard.

Durant ces dernières années, le travail d'érosion des crues a modifié le cours principal de la rivière en dessinant un méandre pour finalement conquérir un nouveau bras parallèle. 

C'est la dynamique d'une rivière vivante que l'on peut admirer et comprendre depuis le petit belvédère installé sur la coulée verte qui domine cet espace.

Ce mariage de gravières, de berges, de racines, de vieux saules est en harmonie parfaite et ne laisse pas indifférent, les promeneurs et cyclistes de passage à Allenjoie. 

Un milieu à découvrir avec le respect qui s'impose avant le retour de la pluie tant attendu. Le bruit de l'eau vive animera alors à nouveau la rivière.


                        Dominique Delfino

               Matins enchantés 


        La période de reproduction bat son plein pour de nombreux oiseaux en cette saison, les matins enchantés témoignant de cette activité. 

         Bien avant que le soleil se lève, les oiseaux entament leur concert matinal, au cours duquel chacun entre dans la ronde selon un ordre immuable et bien établi. 

           À cette heure matinale, l’air frais porte les sons plus loin. Le chant permet de s'imposer sur un périmètre et de s'approprier les charmes d'une femelle. 

Les oiseaux chantent le matin aux aurores parce que c’est le meilleur moment pour dire aux autres, même aux plus éloignés, que le territoire est déjà occupé. 

           C'est aussi le matin que les femelles sont les plus fertiles, les mâles continuant de chanter pour les stimuler. 

  Les chants d’oiseaux retentiront une fois encore, mais au crépuscule . Les espèces qui chantent en premier le matin sont aussi celles qui chanteront le plus tard le soir.

            Pas de temps à perdre pour cette Mésange charbonnière, la visite et l'état des lieux d'un nichoir anticipent la construction d'un nid bien à l'abri pour assurer une ou plusieurs nichées consécutives. 


              Dominique Delfino 

         Un grand imitateur, l’Étourneau sansonnet 


           Parfois confondu avec le Merle noir, l’Étourneau sansonnet est cependant plus petit et arbore un très joli plumage noir irisé, moucheté de taches blanches.

           Très grégaire, il se déplace souvent en grands groupes, sauf pendant la période de reproduction. Sa présence ne passe pas inaperçue en termes de bruit.

          C’est un oiseau très bavard. L’Étourneau sansonnet dispose d'un répertoire très vaste de chants et de cris.. Il a la particularité de se livrer à des imitations d’autres espèces d’oiseaux comme les passereaux ou encore les buses.

          La rencontre au détour d'un chemin de campagne avec cette espèce m'offre l'occasion d'effectuer une belle observation. Perché sur un tas de fumier, l'étourneau profite de la situation pour chercher sa nourriture et s'offrir entre deux mets quelques jolies vocalises printanières.


            Dominique Delfino

                    Atterrissage en pleines eaux


         L'activité sur le plan d'eau de la basse vallée de l'Allan est particulièrement calme en cette fin de journée. C'est un Cygne tuberculé en vol que je surprends à l'approche sur le côté de mon affût et qui semble vouloir se poser dans l'axe de mon objectif.

         Dans un superbe vol plané, le palmipède perd très vite de l’altitude. Dans un gros ''plouf'', il glisse sur l'eau à quelques dizaines de mètres de moi, les ailes écartées pour freiner sa course dans un superbe mouvement d'eau.

         A peine le temps de réagir pour saisir l'oiseau dans le viseur de mon appareil et accompagner cette scène de plein vol pour figer cet instant en quelques images.

Une image, certes de dos, mais qui traduit une ambiance inhabituelle du Cygne en phase ''d’atterrissage''.


         Dominique Delfino

        Chevreuil au pas de course 


        Jolie surprise et rencontre dernièrement dans la plaine de l'Allan à 

Vieux-Charmont avec ce chevreuil au pas de course. 

       Probablement dérangé dans la forêt proche d'où il surgit, ce brocard aux bois de velours s'élance à découvert, foulant les perles de rosée dans un beau contre-jour de lumière matinale. 

     Le Brocard est sédentaire sur une zone variable selon le milieu et la densité de la population. Il ne lui faut pas plus de cinq à sept hectares. Il défend un territoire de février à septembre. 

      Animal plutôt forestier, il s’adapte toutefois à différents milieux et on le rencontre quelquefois dans les parcs et près des villages. Ses secteurs de prédilection restent tout de même les lisières, les prairies et les taillis. 

Il s'abrite facilement dans les ronciers, les broussailles, les fourrés. 

     Le chevreuil possède de grandes oreilles qui lui permettent de saisir les sons à grande distance. Son odorat, très développé, compense sa vue médiocre qui est basée sur le mouvement. Seul le mâle, appelé brocard, porte des bois. 

       Dominique Delfino 

           Les éoliennes se jouent du soleil


       La météo de ces dernières semaines conditionne des couchers de soleil remarquables dans un ciel dépourvu de nuage.

       Le disque solaire, filtré par la brume sur l'horizon, se dessine moins éblouissant en affichant une belle couleur rouge orangée.

       Les thèmes ne manquent pas pour jouer d'un contre-jour mais il faut rapidement anticiper la course de notre astre afin de synchroniser la prise de vues avec le sujet choisi. 

       Équipé d'un puissant téléobjectif, 600 mm de focale, je parviens à isoler les éoliennes du massif du Lomont. 

       Elles apparaissent successivement au cœur des dernières lueurs du soleil avant que ne s'éteigne progressivement le jour dans le symbole de ces deux sources énergies inépuisables .

          Dominique Delfino 

          La Mésange bleue aux couleurs de l’Ukraine 


         Depuis la nuit des temps la colombe reflète l'emblème de la paix et de d'espérance. Dans le livre de la Genèse, l’oiseau annonce en effet à Noé la fin du déluge en lui rapportant un rameau d’olivier, preuve que le niveau de l’eau avait baissé. 

         L'image de cette petite Mésange bleue dans ce cadre naturel met en avant les couleurs de l'Ukraine comme un symbole de Liberté et de Paix.

          Nombreuses sont les personnes souhaitant le partage de cette image comme signe d'espoir avec le printemps qui se profile dans ce contexte dramatique.

           Que toutes les Mésanges bleues accompagnées des autres oiseaux puissent chanter et faire taire le tonnerre des bombes....



              Dominique Delfino

                Le rat musqué montre les dents 


           Le rat musqué (
Ondatra zibethicus) est appelé parfois rat d’Amérique en raison de ses origines, les Européens l'ayant convoité pour sa fourrure au début du XXe siècle. Progressivement ce rongeur a colonisé la nature autour des rivières et des plans d'eau tout comme le ragondin avec lequel il ne doit pas être confondu.

          Ce mammifère très commun de nos jours, pèse 1,5 kg en moyenne, mesure autour de 35 cm de long sans la queue. Il est recouvert d’une fourrure foncée marron noirâtre composée de poils brillants et drus, sous laquelle se cache un duvet fin permettant de se protéger du froid. 

Herbivore, il choisit les massettes, les joncs, nénuphars et autres plantes de rivage qu'il mange hors de l’eau. Il peut étendre son menu aux céréales, pommes de terre, betteraves ou maïs cultivés aux alentours.

           Les rats musqués, mais aussi les ragondins et les castors, sont des rongeurs qui ont besoin de dents très solides pour ronger l'écorce des arbres ou des végétaux. 

La composition de l'émail de ses dents, très riche en fer, les rend donc plus solides.

           Rien à voir avec un excès de carottes !


             Dominique Delfino

                  Gracieuse grande Aigrette 


          A nouveau à l’honneur, le plateau d’Écot est le théâtre de belles observations à l'encontre d'une petite population d'échassiers composée de Hérons cendrés et de grandes Aigrettes.

          Et pourtant point de plan d'eau et de rivière sur cet espace mais de grandes pâtures que les oiseaux fréquentent régulièrement pour chasser les petits mammifères rongeurs.

D'un naturel très farouche, ces espèces ne se laissent pas approcher. 

           La seule silhouette humaine est synonyme de danger impliquant des distances de fuite importantes.

Surprise à proximité de la petite route du Saussoire, cette élégante grande Aigrette semble plus préoccupée par son action de chasse que par ma présence.

A peu près de la même taille que le Héron cendré, mais avec un plumage blanc immaculé, elle ne peut être confondue avec aucun autres échassiers visibles dans notre région. 

            Elle chasse d’une manière très différente de celle de son cousin. Alors que le héron attend immobile qu’une proie se présente à proximité, la grande Aigrette chasse en marche continue.

             L'espèce fut presque éteinte localement au XIXe siècle parce que ses longues plumes blanches étaient très recherchées par les fabricants de chapeaux qui les achetaient plus cher que l’or…



         Dominique Delfino

                    Le Trou Vervelle à l'heure d'hiver


           Patrimoine historique, culturel et naturel de Brognard, la source phréatique du Trou Vervelle prend la pose le temps durant la chute de neige de ces derniers jours.

          Classé en espace naturel sensible, ce milieu naturel d'exception abrite un certain nombre d’espèces d'oiseaux protégées dont, en hiver, le mythique Butor étoilé.

Ce biotope sauvé et préservé lors de l'aménagement de Technoland 1 s'inscrit entre le canal de Haute-Saône et la ZAC.

           Le milieu naturel était en interaction avec la plaine de l'Allan inondable avant le détournement de la rivière en 1988. Le niveau variable de la nappe phréatique alimenté par les eaux de ruissellement et les fuites du canal, permettent à la très belle roselière de se maintenir.

          Ce paysage a longtemps inspiré le peintre Georges Marconnet. Les tableaux du Trou Vervelle sont précieusement conservés par les vielles familles de la région, certaines toiles ayant même été exposées aux Etat-Unis.


           Dominique Delfino

                   Les jumeaux du plateau d’Écot


           Ils dominent sur le plateau d 'Écot, dévoilant par beau temps la vallée du Pays de Montbéliard. Les chênes jumeaux dessinent leur silhouette gracieuse sur la petite route du Saussoire. 

           Par tous temps, en toutes saisons, ils s'imposent dans une lumière et une ambiance qui défient le temps qui passe. Ils apparaissent quelquefois, émergeant au dernier instant du brouillard en bordure de chemin, mais jamais ils ne s'effacent du paysage.

            La nuit ces arbres jouent avec les étoiles d'un ciel épargné, sur le plateau, par la pollution lumineuse de la vallée. 

Mais ce sont avant tout des arbres de plein champ dont le rôle écologique est déterminant sur ces espaces.

           Malheureusement de plus en plus rares, ils s'inscrivent aujourd'hui comme de véritables monuments naturels.

            L'idée de retrouver des arbres au milieu des champs ou en limite de parcelles et de les faire travailler en osmose n'est pas nouvelle, même si elle est remise au goût du jour dans le cadre de l'agroforesterie.


             Dominique Delfino

                                      

                          Franche-Comté 
           L’opéra de Paris habillé d’une photo XXL signée par un Montbéliardais 

          Après l’Arc de Triomphe empaqueté par l’artiste américain Christo à l’automne, la façade de l’Opéra de Paris s’habille en janvier d’une photo gigantesque, 30 m de haut sur 15 m de large, signée par le Montbéliardais Dominique Delfino. 

Par Françoise JEANPARIS Est-Républicain

        Il y a eu les 140 mètres du Pont Neuf à Paris enrubannés dans 40 000 m² de toile changeant de couleur selon la luminosité. C’était en 1985. Décidément inspiré par l’empaquetage, l’artiste-plasticien Christo a récidivé 36 ans plus tard en emballant l’Arc de Triomphe de 25 000 m² de tissu bleu et argenté. Si l’intention est cette fois publicitaire, elle n’en demeure pas moins artistique avec le diamantaire d’Afrique du Sud « Natural Diamonds » qui n’emballe pas mais habille la façade de l’opéra de Paris, un bâtiment construit au XIX e mêlant les styles architecturaux. 

               Depuis quelques jours, l’une des façades de l’opéra est couverte d’un tirage d’une photo prise en Laponie par Dominique Delfino. 
Car le photographe naturaliste du pays de Montbéliard, qui aime mettre en scène la faune et les paysages, ne passe pas sa vie à l’affût dans les plaines humides de la basse vallée de l’Allan (Brognard et ailleurs). Il promène aussi ses objectifs un peu partout dans le monde. Des îles Galápagos à la Laponie pour y saisir les aurores boréales comme il y a trois ans. Ces clichés pris dans l’hémisphère Nord ont séduit le diamantaire engagé dans le développement durable, ou « soutenable » préfère le militant de l’environnement Dominique Delfino. 

             « C’était à Noël. Deux de mes images ont été remarquées à l’agence Naturagency à Paris avec qui je collabore », raconte-t-il. « Une ambiance hivernale avec des chiens de traîneau et une aurore boréale correspondaient à ce que recherchait le bijoutier Natural Diamonds pour illustrer une campagne publicitaire.
              Il a fallu répondre dans l’urgence à un cahier des charges précis, proposer une maquette dont je me suis chargée, validée ensuite par le comité directeur de l’entreprise. Et voilà… »  un montage de deux clichés reproduits sur une toile de 15 m de large sur 30 m de haut couvrant pour partie l’opéra Garnier.              La photo XXL a été dévoilée il y a quelques jours. Avec en tête d’affiche un immense « Merci ». « Merci car en achetant un diamant naturel, vous contribuez à protéger la biodiversité sur une superficie équivalente à celle de Paris, Londres et New York », précise la publicité. Très bien. Il est vrai que le diamant naturel ou éthique (formé dans les profondeurs de la terre il y a plusieurs milliards d’années) et le diamant de synthèse ou de laboratoire ont des impacts environnementaux bien différents. Maintenant, il faut avoir le portefeuille bien garni pour s’offrir une pierre quand on sait que
le diamant naturel dit Enigma (555,55 carats), exposé actuellement à Dubaï, sera proposé aux enchères début février entre 4 et 7 millions d’euros !
          Le photographe montbéliardais ne percevra pas un diamant pour son travail. Quelques sous, c’est certain (sans commune mesure avec l’Enigma) mais surtout la satisfaction de voir ses clichés exposés dans la capitale dans un format « monumental ». Il avait déjà pavoisé les ponts de l’Allan à Montbéliard.              S’offrir l’opéra Garnier à Paris, c’est juste le must ! 


             Le ciel s'embrase au lever de soleil 


           Les premières lueurs colorées d'un ciel matinal de ces deniers jours laissent présager un lever de soleil hors du commun. 

La fenêtre météo qui se présente, permet aux rayons lumineux d'illuminer la couche nuageuse inférieure pour progressivement lui donner une dimension particulière. 

            Pas une minute à perdre, le ciel peut s’embraser rapidement et s'éteindre aussi vite selon la course du soleil sur l'horizon et le déplacement des nuages. 

           Le temps de saisir mon appareil photo et de gagner le jardin, la magie de la lumière a opéré. Toutes les conditions sont rassemblées pour offrir ce spectacle dont il est plus courant de profiter en fin de journée et qui, dans ce cas précis, vous remplit d'énergie pour démarrer la journée. 

              Les lueurs chaudes et le contraste montent en intensité, l’horizon et le graphisme des vieux arbres se découpant sur le ciel de Brognard. 

                Le temps de concentrer les prises de vues sous différents cadrages, cette ambiance éphémère au cœur de l'hiver, s'évapore progressivement avec le jour qui s'impose. 

             Dominique Delfino 


                            Héron cendré saltimbanque 


           Le froid qui s'est installé ces dernières semaines m'a permis de m'intégrer à un petit groupe de Hérons cendrés que j'observe régulièrement dans les prairies du lit majeur, en basse vallée de l'Allan. 

           Les plans d'eau de très faible profondeur que fréquentent régulièrement les échassiers, sont complètement pris par la glace. 

Les oiseaux qui se nourrissent de poissons, mais également de nombreux petits rongeurs, ne peuvent durant cette période, que profiter des prés que la neige a épargnés jusque-là en plaine. 

           Un affût bien intégré au milieu naturel et équipé pour résister au froid durant toute la journée, va progressivement me permettre de photographier les hérons au cœur de l'action de chasse, à la recherche de nourriture. 

 Les adultes arborent en cette saison un plumage nuptial magnifique. Majestueux, élégants, ils évoluent avec grâce tout en se préservant un espace de chasse, concurrence oblige... 

           Un héron se tient à faible distance de mon objectif, immobile durant de longs instants. Il scrute le sol dans le vent froid qui retourne et dresse à la verticale le plumet de sa tête. 

           Je parviens à saisir cette coiffe originale voire fantaisiste à travers ce cliché qui donne à notre héron un air de saltimbanque. 

                                    Dominique Delfino

                                       Dame Buse variable 


           Probablement préoccupée par la présence et l’activité des Hérons cendrés, cette Buse variable quitte son perchoir pour venir me tenir compagnie un long moment à portée de mon téléobjectif.

           Son superbe plumage justifie son nom, car il peut varier d'une coloration presque toute blanche à brun foncé en passant par tous les intermédiaires.

Le rapace est totalement indifférent à mon petit affût bien dissimulé. 

            D'un regard perçant, elle scrute le sol à la recherche d'une proie et n'hésite pas en entrer en concurrence sur le territoire des hérons en quête de rongeurs.

Par étape, progressivement, elle marche dans ma direction à travers les herbes givrées et pose majestueusement plein cadre dans mon viseur.

            La Buse variable (Buteo buteo) est le rapace le plus commun et le plus connu mais demeure néanmoins un oiseau splendide facile à identifier et à observer.

            S'il est facile de nourrir les oiseaux en hiver à la mangeoire, quelques petits déchets de viande déposés sur une vieille racine au fond du jardin feront également le bonheur de Dame Buse.

               Dominique Delfino

                         La Bécassine des marais 

           Il ne faut pas croie, compte-tenu de son nom, que la Bécassine des marais n'est pas un oiseau futé ! Bécasse vient du latin beccum qui signifie bec. 

De la taille d’un merle, son plumage brun moucheté orné de raies blanches et de bandes sombres et claires sur la tête lui procure une tenue de camouflage qui lui permet de se dissimuler parfaitement dans la végétation. 

           La Bécassine des marais vit et se reproduit dans les zones herbeuses humides, au bord des marais d'eau douce, des étangs, les prairies inondées et les champs. 

Elle dispose d'un bec original, très long et fin, particulièrement adapté pour chercher sa nourriture dans la vase. Tel un aspirateur, elle prélève en sondant le sol en continu, vers, escargots, petits crustacés, insectes et larves. 

           Particularité étonnante, elle émet un son territorial surprenant. Un bruissement principalement émis par les mâles en vol, tout en faisant des piqués spectaculaires. Une sorte de bêlement, qui vient de la vibration des plumes externes de la queue. 

En cas de danger, elle s’aplatit sur le sol. Immobile, elle ne s’envole qu’au dernier moment. 

Une espèce qui profite à cette saison du biotope qu'offre la basse vallée de l'Allan à l'occasion des haltes migratoires. 

           Une belle surprise lorsque l'oiseau sort discrètement de la végétation, et s'offre à découvert à proximité de l’affût de prises de vues. 

           Dominique Delfino

                             

                     Sculpture naturelle


           Il était isolé sur le plateau de Brognard – Dambenois et côtoie désormais les aménagements liés à l'urbanisation récente de la dernière tranche de Technoland 2.

           Tel un véritable monument naturel végétal, le vieux tronc de cerisier prend la pose en se dressant vers le ciel pour s'imposer encore dans le paysage.

C'est une sculpture, une véritable œuvre d'art que le temps a créé. La lumière est exceptionnelle ce soir, illuminant le bois poli qui se dessine en contre-plongée sur un ciel bleu azur en toile de fond.

           Les oiseaux l'ont adopté depuis longtemps et profitent de ce point dégagé comme perchoir le temps d'une halte. Pour d'autres, et notamment les rapaces, c'est tout simplement un poste d’affût utilisé régulièrement pour chasser les proies qui se présentent à leur portée. 

           On pourra également y déceler une forme animale animée par un petit œil. Une vision que chacun pourra interpréter à sa façon selon son imagination.

          Dominique Delfino

                             

                     File indienne dans l’été indien


         Par monts et par vaux, je parcours la vallée du Doubs en empruntant les chemins de campagne à la découverte des paysages aux couleurs d’automne qui s’imposent.

         Le soleil qui rayonne ces derniers jours accentue les contrastes et illumine de transparence les feuillages à contre-jour.

La lumière décline vite à cette saison de l’année, les tons chauds de fin de journée plongeant les versants des coteaux dans une ambiance d’été indien.

         Au détour d’un chemin à la Motte de Clémont, entre Liebvillers et Montécheroux, le tableau qui s’offre à moi est magnifique.

Un troupeau de vaches montbéliardes remonte paisiblement, dans l’axe de mon objectif photo, la petite route qui mène à la ferme.

          L’image de cette file indienne dans ce cadre automnal est à mon goût, le reflet de saison de notre belle Franche-Comté.

          Dominique Delfino

                             

                                 ''Aux fils du temps'' 

   
        Telles des dentelles de fils d'argent qui luisent dans la lumière, les toiles d'araignées chargées de rosée illuminent les matins d'automne. 

          Une toile d'araignée est un piège en soie confectionné pour capturer les proies. Si toutes les araignées fabriquent de la soie, toutes ne tissent pas de toile. 

          Les araignées sont de véritables usines à soie. Elles possèdent des glandes qui permettent de conserver la soie sous forme liquide à l’intérieur de l'abdomen et se solidifie au contact de l'air, assurant ainsi sa solidité. 

           Le fil transmet également les vibrations. Il alerte ainsi l'araignée lorsqu'une proie est tombée dans son piège ou de l'approche d'un mâle. 

L'araignée se tient à l’affût au centre de la toile ou dans un abri en dehors de celle-ci. Alertée par les vibrations de la proie qui se débat, l'araignée accourt par les lignes sèches sur lesquelles elle peut se déplacer sans s'engluer elle-même. 

           Une image qui ''accroche'' avec cette délicate toile tissée au sein de ce rigide fil barbelé. 

              Dominique Delfino 

                            Pic mar ou Pic épeiche 


            Le Pic mar est un oiseau discret, volontiers solitaire. C'est une espèce facilement identifiable, mais il peut facilement être confondu avec le Pic épeiche.

De taille moyenne, à peu près équivalente celle de l'épeiche, c'est un pic bigarré de noir et blanc coloré de rouge. 

          Le Pic mar est un oiseau arboricole, qui ne cherche que très rarement sa nourriture sur le sol. 

Territorial tout au long de l'année, il est agressif envers les congénères qui se trouvent à l'intérieur de son territoire.

          Ce pic est très fidèle à son habitat. Même lors d'hivers rigoureux, l'espèce reste dans son aire de reproduction, qui s'étend toutefois sur une plus grande surface pendant les mois d'hiver. 

            Tout au long de l'année, il préfère la zone de la couronne intérieure des vieux arbres à feuilles caduques à écorce grossière. 

          Il n'est d’ailleurs pas rare de l'observer à la mangeoire dont il pourra en prendre l’habitude durant l'hiver.

          Ce sera alors l'occasion de pouvoir l'observer dans d’excellentes conditions et de bien le différencier avec son cousin le Pic épeiche.

                  Dominique Delfino 

                  Pittoresque point de vue automnal


            L'automne clément rime avec randonnées et balades champêtres à la découverte de paysages aux couleurs chaudes et chatoyantes.

 C'est la saison du changement, l’automne nous offrant l’occasion d’anticiper sereinement la saison froide qui va lui suivre.

             Le froid n’est pas la raison principale qui déclenche l’entrée en vie ralentie des végétaux, le facteur principal étant la durée du jour qui décroît progressivement à partir du 21 juin.

 Il faut alors profiter des cadres somptueux que nous offre notre région durant cette courte période où les couleurs s'imposent.

              Les vallées du Dessoubre et du Doubs baignent dans cette belle lumière offerte par les journées ensoleillées de ces derniers jours. 

 Direction le lac et la Combe de Biaufond où les gorges du Doubs sculptent le relief dans ce joli canyon. Le parcours du Doubs franco-suisse va me conduire à prendre de la hauteur en direction des Roches-de-Moron. 

               Une randonnée sur la commune neuchâteloise des Planchettes permet d'accéder à un belvédère incontournable des gorges du Doubs. Un parcours en boucle, entre le Saut du Doubs et le barrage du Châtelot, traverse ce massif boisé entrecoupé de hautes falaises sauvages vertigineuses.

              Un dépaysement assuré avec d'un sentiment d'évasion pour clore ce chapitre grands espaces.


                  Dominique Delfino

                                   Pas de géant

          Difficile de réaliser au regard de cette image que nous faisions face à une météo déplorable il n’y a pas encore très longtemps.

           Symbole de la sécheresse, cette croûte de terre craquelée au fond d'un fossé de drainage sur le chantier Technoland, offre à notre imagination un terrain de découverte où le graphisme s'impose.

           Pas à pas le regard fixe à travers l'objectif un tableau de cet espace minéral que la lumière rasante du soir met en relief. 

            Chacun y voit une image à son goût suivant l'approche que l'on porte sur le sujet. Sous cet angle de prise de vues, ce détail se transforme en pas de géant qui me saute aux yeux.

             Un terrain de jeu pour le photographe qui disparaîtra dès les premières pluies d'automne. 

                Dominique Delfino 

         Alerte en vol pour les Canards colverts


           Je profite d'une belle ambiance matinale sur ce plan d'eau artificiel d'un bassin aménagé sur Technoland 2. 

          Un groupe d'une quarantaine de canards composé pour moitié de Colverts et de Sarcelles d'hiver profite de la quiétude de cet espace qui émerge tout doucement de la brume matinale.

           La végétation rivulaire qui s'est naturellement développée, permet à ces oiseaux de se mettre à l'abri en cas de danger mais offre également le couvert à des espèces telles que la Bécassine des marais observée également sur ce milieu.

            Alerte générale alors que tout semble calme et que personne n'approche à découvert. Je surprends alors un rapace qui, tel un avion de chasse, tente de capturer un canard affolé qui prend son envol avec les autres oiseaux, mon appareil photo crépitant dans une rafale d'images.

               Peine perdue pour ce splendide Autour des palombes qui se pose au sol à quelques mètres de mon affût et que j'arrive néanmoins à photographier à travers les herbes hautes.
    

               Dominique Delfino

                                Arbre en scène 

        L'automne qui s’annonce dévoile déjà ces petits matins plongés dans un brouillard matinal.
        Progressivement, le lever de soleil filtré par la brume laisse apparaître un furtif disque solaire.
         Ce sont les derniers vieux vergers sur le plateau d'Allenjoie et de Dambenois, épargnés par les terrassements de Technonand 2, qui m'offriront l'inspiration pour ces prises de vues.
        Tels de véritables monuments naturels ces arbres surgissent dans la lumière diffusée par le brouillard et le soleil qui tente de s'imposer.
         Le décor est planté, il faut profiter de chaque instant, être à l'affût du jeu de lumière qui animera et plongera mon sujet dans une ambiance particulière.
        Tout peut alors se dérouler très rapidement. Les rayons de soleil diffusent un bouquet de lumière dans les branches à contre-jour, créant une mise scène que seule la nature a le secret de mettre en œuvre. 

                    Dominique Delfino

                L'élégante Pie-grièche écorcheur 


        La Pie-grièche écorcheur compte parmi nos plus jolis passereaux. De taille nettement supérieure à celle d'un moineau, c'est un oiseau facile à découvrir sur le terrain car, malgré son caractère assez farouche, elle n'hésite pas à se montrer en évidence sur un perchoir exposé (sommet d'un arbuste, piquet de clôture...). 

        L'habitat de reproduction doit être pourvu d'arbustes ou de buissons touffus favorables à la nidification (épineux comme les prunelliers, ronciers, aubépines ou églantiers). D'autre part, l'environnement doit être assez ouvert, avec un accès au sol facile, pour la chasse. 

La pie-grièche écorcheur est donc une très bonne ambassadrice de l’infrastructure écologique. Espèce protégée, il est interdit de la chasser ou de dégrader son habitat.

        Le déclin généralisé de la Pie-grièche écorcheur est bien réel même s’il paraît moins apparent et moins dramatique que celui des autres espèces de pies-grièches. 

Elle chasse essentiellement à l'affût depuis un perchoir. Lorsque les proies abondent, elle a l'habitude de se constituer des réserves. 

        Pour ce faire, elle empale sur une épine ligneuse ou un fil barbelé ses proies en vue des jours d'intempéries où la nourriture se fait rare. 

L’aire d’hivernage de la Pie-grièche écorcheur commence dans le sud du Kenya et s’étend pratiquement sur tout le sud de l'Afrique. 

      Ce couple, photographié sur des espaces de friches naturelles en zone tampon sur la ZAC Technoland 2 du plateau de Brognard, justifie pleinement la protection et une bonne gestion de ces biotopes.

         Dominique Delfino

                 Le monde fascinant des libellules 


          Parmi les insectes, les libellules, nous impressionnent par leur beauté, leurs couleurs et leur vol exceptionnel. 

Il y a plus de 200 millions d'années ces insectes élégants et raffinés existaient déjà avec une anatomie comparable aux libellules modernes. Elles ont connu les dinosaures, elles ont vu l'apparition des premiers oiseaux et mammifères, des primates et de l'être humain. 

         Les ailes de la libellule sont indépendantes. Cette particularité offre de nombreuses possibilités de vol (sur place, avant, arrière) mais surtout fait de la libellule l'insecte le plus rapide qui soit avec des pointes pouvant atteindre 30 km/h.

Sa vie est liée à la présence de points d'eau pour la reproduction. La libellule passe la plus longue partie de sa vie sous l'eau à l'état de larve, selon l'espèce de quelques semaines à plusieurs années. 

         Un beau matin la nymphe sort de l'eau, grimpe sur une tige ou un roseau et s'immobilise. Cette étape nommée l'émergence achève la vie aquatique de la libellule qui débute alors sa vie terrestre.

          La vie aérienne est beaucoup plus courte. La longévité de l'adulte varie de deux semaines à plusieurs mois selon l'espèce. La libellule se nourrit de moustiques de papillons et d'araignées. 

          Cette Libellule écarlate (ou plus justement cet odonate) est un signe du réchauffement climatique. Originaire d’Afrique, elle est remontée progressivement vers le nord et observée depuis une vingtaine d’années dans la région.

      Dominique Delfino

        Cigognes blanches en grand nombre à Allenjoie


        La météo n’est pas au grand beau lundi dernier dans le courant de l'après-midi. 

Un très important vol de Cigognes blanches tournoient et semblent se poser sur les hauteurs d'Allenjoie pour certainement faire une halte migratoire pour la nuit.

 Je retrouve rapidement les cigognes posées au sol, le spectacle est de taille avec près de trois cents échassiers qui accompagnent un agriculteur dans son tracteur labourant une parcelle agricole.

       L’image traditionnelle des mouettes qui volent autour des tracteurs pour profiter de la nourriture qui remontent du sol me vient à l’esprit. 

 Mais dans ce cas précis ce sont les cigognes qui se pressent en masse autour de l’engin qui ouvre son chemin à travers les oiseaux le long de la ligne de labour. La chasse aux proies est sans commune mesure. Les lombrics constituent l’essentiel de la nourriture dont les oiseaux ont besoin pour reprendre des forces. Mais tout ce qui bouge et se présente sous leur grand bec n’aura aucune chance d’échapper à leur appétit. Petits rongeurs, reptiles, amphibiens, insectes compléteront le festin et donnera lieu à des confrontations entre individus bien décidés à ne pas se laisser chaparder leur prise. 

          Les membres du groupe local LPO du Pays de Montbéliard me retrouvent afin de profiter du moment et identifier à la longue-vue les bagues dont sont porteuses certaines cigognes afin de connaître l’origine des oiseaux. Elles rechercheront pour la nuit les points hauts des environs pour assurer leur sécurité et auront très vite dès, le lendemain matin repris leur long voyage vers le sud. 

          Un passage qui complète celui observé semaine dernière près de Semondans comptant cinq cents cigognes ! A ce jour, ce sont plus de mille cigognes qui ont emprunté ce couloir migratoire en survolant le Pays de Montbéliard. 

         Faut-il prévoir un baby-boom en perspective l’année prochaine avec toutes les livraisons de bébés que les cigognes peuvent nous offrir selon la légende ? 

          Dominique Delfino 

                        Jeux de balles

            C'est une année bien compliquée que rencontrent nos agriculteurs dans la conduite des travaux agricoles en raison de la météo de ces derniers mois. 

Les prairies des plaines alluviales, où le sol est demeuré longtemps gorgé d'eau, ne sont pas encore fauchées dans bien des secteurs.

 Certaines cultures, dont le blé inondé à plusieurs reprises, sont en grande partie considérées comme perdues. 

          Je profite d'une mission de prises de vues aériennes pour mesurer ce constat vu du ciel. Le graphisme d'un champ de balles de pailles aux environs de Bourogne (90) retient mon attention et souligne la reprise des activités sur des terres moins impactées par les intempéries.

         Un agriculteur, convaincu du dérèglement climatique, me confiait récemment que s'il avait choisir entre sécheresse et pluie continue, il aurait bien du mal à se déterminer !

         Une remarque qui incite à la réflexion sur la gestion des espaces naturels et agricoles que prennent déjà en compte certains exploitants.


           Dominique Delfino

               Faucons crécerelles au dernier étage 

         Ce petit rapace s'accommode de nombreuses situations paysagères. La campagne agricole agrémentée de haies arborées, constitue la forme d'habitat idéale. Il y trouve le gîte et le couvert, la nichée étant établie souvent dans un ancien nid de corvidés.

          Le Faucon crécerelle est avant tout un prédateur de petits mammifères. Il est facile à reconnaître grâce à son vol sur place (vol du Saint Esprit) lui permettant de scruter le terrain pour chasser ses proies. 

 Le site de reproduction varie en fonction du contexte.           L'espèce s'est adaptée au bâti humain et niche communément dans les vieux édifices pourvus de cavités de nidification, châteaux, ponts, vieilles fermes, ruines, etc. 

               C'est ici le cas dans cette ferme à Nommay. La nichée ne passe pas inaperçue et offre un spectacle permanent pour qui prend le temps de lever les yeux sur le pignon de l'édifice. Un oiseau plutôt silencieux en temps ordinaire, mais il devient très vocal en période de reproduction.

                Les jeunes Faucons crécerelles s’envoleront après avoir passé une trentaine de jours au nid, incités à sortir par les parents qui attendront à l’extérieur avec le repas.
 Une fois leur baptême de l’air effectué, les jeunes demeureront avec les adultes encore un mois. 

 Période durant laquelle les jeunes oiseaux ne manifesteront bruyamment autour des parents avant leur totale indépendance.

                 Dominique Delfino

                  Montbéliard s'effeuille
       Pour la troisième année consécutive, la ville de Montbéliard affiche durant tout l'été un pavoisent des ponts, Armand Bermont et Pierre Toussaint, franchissant l'Allan en centre ville. 
         Le service espaces verts, conduit par Thierry Saulnier, a confié ce nouveau projet partenaire au photographe Dominique Delfino.
       Le thème végétal ''la feuille'', propose aujourd'hui une série de douze photographies imprimées sur des drapeaux flottant plein vent au sein de cette galerie de plein air.
        Montbéliard feuille à feuille mais avant tout ''Montbéliard s'effeuille'' pour cette nouvelle thématique qui laisse place à l’imaginaire au gré de cette découverte végétale grandeur nature.
         Un pavoisement que semble apprécier le public nombreux qui emprunte ces axes, dans ce cadre de verdure délivré par l'objectif du photographe. 


               Sale temps pour les Hirondelles de rivage

         
           La météo de ces derniers mois n'a décidément pas épargné les oiseaux durant toute la période de reproduction.

Les espèces nichant à même le sol ou dans les talus et berges de rivières ont particulièrement souffert en raison des niveaux d'eau instables. A plusieurs reprises, les débordements durant ce printemps sont à l'origine de la destruction de couvées d'espèces inféodées à ces milieux.

         L'épisode de pluie de ces derniers jours a encore eu raison des pontes de remplacement ou de seconde nichée.

La Bourbeuse, l'Allaine, l'Allan, la Savoureuse sont entrés en crue très rapidement noyant les terriers et les nids des colonies d'Hirondelles de rivage, de Guêpiers d'Europe, voir encore de Martin-pêcheur dont les poussins n'avaient pas encore quitté le nid.

Nichées inéluctablement perdues cette année, les oiseaux abandonneront toute autre tentative en raison de l'avancée dans la saison d'été. 

           Seuls les oiseaux profitant et colonisant des sites d’exploitation de sable et de gravier ont pu tirer leur épingle d'un jeu compliqué dans la nature

         Dominique Delfio

                 Guêpiers d’Europe en mode pause

           La saison bat son plein avec la reproduction du Guêpier d’Europe dans notre région. 
D’origine tropicale, les Guêpiers ne comptent pas mois de vingt six espèces dont l’une d’elles quitte l’Afrique chaque année pour se reproduire en Europe.
            Nous avons donc la chance de pouvoir observer dès le mois de mai le Guêpier d’Europe lorsqu’il s’installe sur les sites de reproduction appropriés à son mode de nidification (terrier creusé dans la berge d’une rivière ou d’un talus)
Il niche en colonie plus ou moins importante selon le milieu et l’évolution de la population en expansion depuis de nombreuses années.
            La basse vallée du Doubs, mais aujourd’hui le Pays de Montbéliard et les rivières du territoire de Belfort et de Haute-Saône accueillent ce très bel oiseau élégant aux couleurs vives.
           Toujours très prisés, les perchoirs sont partagés par de nombreux oiseaux comme postes d’affût pour chasser les insectes. Ils offrent également l’occasion de réaliser des clichés qui illustrent la concurrence et l’ordre établi le temps d’une pause.

             Dominique Delfino

            Étranges et inquiétants nuages "mammatus''

          Phénomène météorologique original la semaine dernière lorsque le ciel s'est paré de nuages étonnants aux formes rondes. 

Cette formation aussi étrange qu’inquiétante de ''mamatus'' est souvent le présage d'un mauvais orage !

          Le mamma, ou mammatus (« mamelle » en latin), désigne un phénomène particulier et rare. Il se produit à la base de certains nuages lorsque sont réunies des conditions très particulières.

La forme ronde qui les caractérise les rend particulièrement reconnaissables. Semblables à de petites sphères, les mammas se forment lorsque la partie instable d'un nuage survole une couche d'air sec. Les gouttelettes et cristaux de glace contenus dans le nuage descendent alors vers la base tout en s'évaporant.

          Un spectacle qui n'a pas laissé indifférent de nombreuses personnes les yeux rivés sur le ciel pour mémoriser cet épisode météo en images.

             Dominique Delfino

                Lumineux lichen crustacé orange 

          Issus d'une symbiose entre un champignon et une algue, les lichens sont extraordinaires de beauté. Mystérieuse et abstraite, cette splendeur se reflète par leurs couleurs et leurs formes originales des plus variées.
Contrairement aux plantes supérieures, les lichens ne possèdent ni racine, ni tige, ni feuille et comptent près de vingt mille espèces à travers le monde !
           Pionniers remarquables, ils ont conquis les milieux les plus extrêmes. Ils sont capables de pousser sur les rochers des sommets alpins ou ceux des côtes rocheuses balayées par les embruns, sur les coulées de lave, accrochés aux branches des arbres des forêts tropicales mais aussi sur les tuiles des maisons ou les pierres de nos vieux bâtiments !
          Leur capacité de résistance à vivre dans des conditions extrêmes suscite en permanence l'intérêt des scientifiques. 
           Découvert sur la pierre ensoleillée d'un vieil escalier, ce petit tableau concentre mon regard captivé par ce monde végétal.

           Dominique Delfino

                      Hiboux dans la ville 


            C'est une jolie nichée de Hiboux moyen-duc qui interroge et surprend Claudine depuis son balcon à Vieux-Charmont. 

Perchés dans un platane à quelques mètres du petit immeuble, deux jeunes oiseaux de taille adulte tiennent compagnie à l’heureuse retraitée durant ses journées. 

             Dès la nuit tombée les cris stridents des jeunes hiboux signalent leur présence aux adultes chassant toute la nuit pour nourrir ces poussins encore dépendants des parents. 

Inquiète de voir des élagueurs à cette saison tailler les arbres à proximité, Claudine prévient aussitôt un ami voisin, Guy Français avec qui nous rencontrons les agents ENEDIS chargés de dégager des câbles électriques pris dans les branches. 

            C'est dans le cadre du Groupe Local LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) Pays de Montbéliard que nous intervenons. 

Surpris également par cette belle découverte, les agents ENEDIS prennent en compte ce constat pour programmer ultérieurement cette intervention, le temps que les oiseaux deviennent autonomes. 

 
                        Dominique Delfino

                      Petit-Gravelot téméraire 

           
             Le Petit Gravelot est le plus petit des limicoles nicheurs de France. Dès son retour d'Afrique sur son site de nidification, le mâle, territorial et agressif, délimite son territoire par des évolutions aériennes ponctuées de cris. La parade sexuelle, qui réunit les deux sexes, a lieu au sol et comporte des poses stéréotypées.

            Le nid est une dépression peu profonde sur un sol nu et graveleux, quelquefois au milieu d’une végétation rare et rase et garnie de quelques éléments végétaux. L’eau n’est jamais loin. 

A défaut de milieu naturel favorable, il n'hésite pas à s'installer sur un site de substitution. Les terrassements et remblais industriels sont souvent choisis le temps de la nidification.

           Cette année encore, les plates-formes du Technoland en attente de construction accueillent quelques couples de Petits-Gravelots avec les risques liés à l'activité humaine. Sur ce site, j'observe ainsi cet oiseau téméraire quittant son nid à l’approche des camions stationnant à proximité et menaçant la couvée de quatre œufs.

               La protection de cette espèce impose parfois de stopper un chantier le temps de la reproduction ou de délimiter un périmètre de protection comme dans ce cas précis. 

                     Dominique Delfino

                             Canetons, flotteurs 


          Jolie nichée de Canards colverts, tout juste sortis de l’œuf, découverte dernièrement dans ce charmant ruisseau de la vallée du Gland. Les canetons découvrent leur nouvel environnement dans cette eau vive et limpide.

        La femelle, excellente mère, s’arrête à maintes reprises pour rassembler et réchauffer ses petits. Si une personne ou un animal constituant une menace se présente, elle attirera habituellement l’intrus loin des poussins en battant des ailes, en poussant des cris rauques, simulant une blessure.

         Grâce à cette ruse, elle réussit généralement à éloigner les prédateurs de ses rejetons.

Le courant délivré par de petits seuils aménagés sur le ruisseau offre un terrain de jeux aux canetons. Ils se laissent glisser sur la surface de l'eau tels de véritables petits flotteurs avec une certaine agilité.

            A la recherche de nourriture, les jeunes canards se lancent à la poursuite de tout de qu'ils peuvent capturer afin de constituer les réserves indispensables à leur croissance.

Bonne chance à ces petites boules de duvet pleines de vie.


          Dominique Delfino

                            Merveilleux choupissons

         Découverte émouvante et quelque peu piquante au sein d'un stock de bois dans le jardin de Michel à Semondans, un nid de hérissons bien dissimulé et protégé qui abrite quatre très jeunes bébés bien blottis les uns aux autres. Depuis quelques années, le petit du hérisson ou hérissoneau est aussi appelé “choupisson”.
Seul mammifère d’Europe à avoir des piquants sur son dos,  le hérisson cherche au début de l'automne, un endroit abrité par un arbre ou des ronces, ou bien creuse un terrier pour hiberner. Il se roule en boule et s'endormira d'un sommeil profond entrecoupé de réveils brefs .
       La femelle n’a qu’une portée par an. Elle peut avoir jusqu’à neuf petits, cependant, elle aura trois bébés en moyenne. La copulation débute entre le mois d’avril et le mois de septembre de la fin de l’hibernation jusqu’aux premières vagues de froid.
        La mortalité des jeunes est très élevée et les dangers d’origine humaine accentuent ce constat. Ce nid sera soigneusement recouvert et protégé par Michel pour assurer à cette portée le meilleur avenir dans ce jardin.
       Dominique Delfino  

              Mésange à longue queue et à longue plume

        Encore couramment nommée à tort Mésange à longue queue, ce petit passereau n'est plus classé parmi les mésanges.

L'Orite à longue queue se remarque par son petit corps compact et sa queue démesurément longue qui facilite son identification. 
        Relativement commune et familière, très active, dotée d’un caractère paisible, la Mésange à longue queue vit au sein d'un groupe familial de plusieurs familles parfois.
        En observation en lisière de forêt, je remarque un couple en pleine activité de construction du nid. Véritable chef-d’œuvre, cette boule ovale est composée de mousse de lichens, de crins, de soie et toiles d’araignées.
          Le va-et-vient du couple est permanent. Durant des heures, le couple finalise ce nid douillet en le garnissant de centaines de plumes dont je m'interroge encore sur la provenance ... 

                 Dominique Delfino 

              Tête à tête avec la Grenouille rousse

         Découverte dernièrement au Moulin de la Doue à Glay, la Grenouille rousse (Rana temporaria) est l’espèce la plus répandue en Europe. Néanmoins, ses populations régressent en grande partie à cause de la disparition de leur habitat et du ramassage pour la gastronomie.
Bien qu'elle soit considérée terrestre à l’inverse de la Grenouille verte, elle apprécie les zones humides mais ne reste dans l'eau que pour la ponte et enfouie dans la vase durant l'hivernage,.
           De toutes les espèces de d'amphibiens d'Europe, la Grenouille rousse présente la robe la plus colorée et la plus variée. Elle est très solitaire et ne vit jamais en groupes, hormis pour la reproduction.
Pour échapper à un danger, elle bondit par détente brutale de ses membres postérieurs. Elle peut aussi rester immobile, confiante dans son homochromie. 
             La femelle est plus grande que le mâle et peut mesurer jusqu'à 10 cm. La Grenouille rousse se nourrit de divers invertébrés, insectes, araignées, mollusques mais aussi vers, limaces ou chenilles, ce qui en fait un très bon auxiliaire du jardinier. 

               Dominique Delfino